Type de texte | source |
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Titre | Clitandre |
Auteurs | Corneille, Pierre |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1632 |
Titre traduit | |
Auteurs de la traduction | |
Date de traduction | |
Date d'édition moderne ou de réédition | 1971 |
Editeur moderne | Couton, Georges |
Date de reprint |
, Préface, p. 169
Il n’en va pas de la comédie comme d’un songe qui saisit notre imagination tumultuairement et sans notre aveu, ou comme d’un sonnet ou d’une ode, qu’une chaleur extraordinaire peut pousser par boutade, et sans lever la plume. Aussi l’antiquité nous parle bien de l’écume d’un cheval, qu’une éponge jetée par dépit sur un tableau exprima parfaitement après que l’industrie du peintre n’en avait su venir à bout ; mais il ne se lit point que jamais un tableau tout entier ait été produit de cette sorte. Au reste je laisse le lieu de ma scène au choix du lecteur, bien qu’il ne me coûtât ici qu’à nommer. Si mon sujet est véritable, j’ai raison de le taire : si c’est une fiction, quelle apparence pour suivre je ne sais quelle chorographie, de donner un soufflet à l’histoire, d’attribuer à un pays des princes imaginaires, et d’en rapporter des aventures qui ne se lisent point dans les chroniques de leur royaume ? Ma scène est donc en un château d’un roi proche d’une forêt, je n’en détermine, ni la province, ni le royaume ; où vous l’aurez une fois placée, elle s’y tiendra.
Dans :Protogène, L’Ialysos (la bave du chien faite par hasard)(Lien)